Le droit à la mobility dels inmigrants

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Perspectives et prospective : co-développement, quotas, droit à la mobilité

41Depuis 2000, un débat nouveau est venu bousculer le consensus sécuritaire et le credo de l’« immigration zéro » : le vieillissement à l’horizon 2030 de la population européenne, les pénuries sectorielles de main-d’œuvre et les déséquilibres entre la part des actifs et des inactifs nécessitent une autre approche des migrations, fondées sur la libre circulation, la sécurisation des parcours et le multilatéralisme de la décision dans la gouvernance des migrations. Ce constat est difficilement accepté par les États européens, habitués à la fermeture. Mais l’entr’ouverture est néanmoins entrée dans l’agenda de la politique européenne des migrations. Cette nouvelle inflexion s’inspire d’une seconde priorité affichée en faveur de l’ouverture : la compétition mondiale pour l’attraction des plus qualifiés, la croissance de la population en Europe mais aussi l’inscription de la mobilité d’une population jeune parmi les « biens publics mon­diaux ». Un autre objet de controverse réside dans les relations que la migration entretient avec le développement dans les pays de départ.
42À court terme (c’est-à-dire celui des politiques migratoires), le temps des migra­tions ne coïncide pas avec les stratégies de développement : plus il y a de développe­ment, plus il y a de migration et plus il y a de migration, plus il y a de développement du fait des transferts de fonds et du mieux être apporté par l’immigration même s’il ne s’agit pas de développement durable créateur d’emplois. Pour le candidat au départ, nourri d’imaginaire, l’anticipation d’un éventuel développement de sa région à long terme passe souvent après la tentation migratoire, même périlleuse ou mortelle. Il en va de même des élites qui ne s’estiment pas toujours devoir servir un pays qui ne leur offre rien. Sous l’effet de la mondialisation, les pauvres ont connaissance de la richesse du Nord et savent que si elle ne vient pas à eux, c’est eux qui s’efforceront d’aller à elle grâce aux réseaux qui les mettent en mouvement. La question de l’inclusion est un autre défi pour les pays européens.
43Face au décalage entre les mécanismes européens de maîtrise des flux migra­toires et les réalités qui se dessinent, la communautarisation des décisions euro­péennes est un instrument plus performant que les politiques étatiques pour y répondre mais elle reste empreinte de bien des confusions et des hypocrisies. On assiste aujourd’hui à une reprise des migrations économiques. Pour l’Europe l’enjeu consiste à trouver un compromis entre la fermeture et l’ouverture, entre la logique sécuritaire et celle des marchés. Dans le même temps, le droit à la mobilité, la démo­cratisation des frontières font partie des droits émergents et se profilent des tentatives de gouvernance mondiale des migrations (Conférences de New York de sep­tembre 2006 et de Bruxelles de juillet 2007) associant pays de départ, d’accueil, OIG et ONG, associations de migrants, pour que la porte de service ne soit plus systéma­tiquement utilisée à défaut de la porte principale. La France a inscrit l’immigration parmi les trois priorités de sa présidence de l’Union à partir de juillet 2008. Peut-on espérer que le réalisme présidera enfin à la dépendance électorale des politiques migratoires ?

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